Dans le quartier pauvre de Tortilla Flat, à Monterey, Danny est désormais propriétaire de deux maisons suite au décès de son oncle. Lui qui vivait dans la rue, dormait dans les granges en hiver et dans les fossés des routes en été, se retrouve soudain du côté des « riches propriétaires ». Mais Danny n’est pas comme les autres nantis, il ne va pas oublier ses anciens amis. Il partage donc sa petite maison avec tous ses amis en échange d’un loyer qui est surtout théorique. En effet, dès que ses amis se retrouvent en possession d’un peu de menue monnaie, ils préfèrent acheter un gallon de vin plutôt que de payer un loyer à Danny. Pour le remercier, ses amis décident de lui organiser une fête.
Tortilla flat n’a pas à proprement parler d’intrigue. Dans ce roman, Steinbeck s’attache à nous dépeindre la vie de ces petites gens du quartier de Tortilla Flat. Le lecteur suit les péripéties de ces habitants, aux idées toutes plus loufoques les unes que les autres.
Tortilla Flat se déroule à la fin de la seconde guerre de mondiale, lors de l’avènement de la société de consommation. Par exemple, une dame de Tortilla Flat reçoit un aspirateur électrique en cadeau, elle n’a pas l’électricité dans sa maison, mais elle passe l’aspirateur tous les jours en imitant le bruit avec sa bouche pour rendre ses voisines jalouses. Le lecteur découvre la vie d’après-guerre pour les moins nantis.
A travers ce roman, on ressent toute la sympathie de Steinbeck pour les pauvres, les laissés-pour-compte, les ivrognes. Il les décrit avec empathie et humour. Les personnages sont attachants, même s’ils ne sont pas exempts de défauts.
Comme dans Rue de la sardine ou Tendre jeudi, j’ai beaucoup aimé la joie de vivre qui émane de ce livre.