Marguerite Yourcenar s’est plongé dans la vie de l’empereur romain Hadrien et a écrit ses mémoires fictionnelles. Hadrien vient d’apprendre de la bouche de son médecin qu’il allait bientôt mourir et il décide de se confier à son successeur, Marc-Aurèle. Il lui écrit alors une longue lettre.
Au cours de cette lettre, le narrateur, Hadrien, évoque sa vie, son œuvre, ses efforts pour préserver la paix mais aussi des thèmes plus personnels comme la vieillesse ou la perte de l’être aimé. Tous ces passages « sentimentaux » sonnent juste et sont parfois très émouvants.
Quel talent ! Au cours de la lecture, j’ai réellement trouvé que l’auteure avait réussi à s’effacer derrière l’Empereur. J’étais plongée dans l’Empire romain, j’avais l’impression de lire Hadrien lui-même.
Le style est éblouissant : chaque page contient son lot de figures de style étonnantes et impressionnantes. Chaque phrase est réfléchie et pour moi, il n’y a pas un mot en trop dans ce livre.
Certaines réflexions sont, hélas, toujours d’actualité : « J’oubliais trop que dans tout combat entre le fanatisme et le sens commun, ce dernier a rarement le dessus. »
Un véritable chef-d’œuvre !