Vous avez dû entendre parler de moi...
Le Nom du Vent, premier tome de la trilogie Chronique du tueur de Roi de Patrick Rothfuss, fut pour moi un vrai coup de coeur.
Kvothe nous conte son histoire, comment après la mort de ses parents il décide de se mettre à la recherche des Chandrians, créatures légendaires responsables de leur mort. Cette quête passe pour lui par l'Université, plus haut lieu du Savoir, là il pourra apprendre le Nom du Vent et devenir arcaniste.
Du début à la fin, je suis resté en admiration devant le personnage de Kvothe, jeune homme dont le talent n'a d'égal que l'insolence, avide de savoir et musicien, qui du début à la fin fascine et intrigue, pourquoi alors qu'il semble être le plus grand personnage de son temps en est-il réduit à tenir une simple auberge ? Et Rothfuss joue habilement sur cette situation lorsqu'il revient de temps en temps au présent: voir Kvothe en simple aubergiste ne peut que nous pousser à nous intéresser à son récit.
Je ne peux aborder ce livre sans parler de l'Université, véritable temple de la connaissance où il semble que l'on peut tout apprendre, où l'on rêverait d'étudier, avec son immense bibliothèque et ses professeurs énigmatiques... Comme Kvothe, on ne peut qu'être désireux d'avoir accès à ce lieu marquant qui occupera la majeure partie de ce premier tome, qui se révèlera tout de même piégeux pour notre héros.
L'histoire quant à elle, n'a comme fil directeur dans ce premier tome que l'évolution de Kvothe qui est loin d'être dans sa jeunesse similaire à l'aubergiste qu'il est devenu; les chandrians sont finalement relégués au second plan tant ils restent énigmatiques, finalement Rothfuss dessine en creux des ennemis assez charismatiques qui seront plus développés dans les tomes suivants sans doute.
Cependant les personnages secondaires sont dans la majorité des cas assez plats et on ne s'intéresse que moyennement à eux, sans doute sont-ils victimes de la personnalité écrasante de Kvothe.
Un livre à conseiller aux novices de la fantasy, comme aux plus chevronnés, l'écriture parfaitement maîtrisée de Rothfuss saura vous tenir à l'écoute du récit de l'aubergiste Kote.