Une oeuvre à l'image de son vaisseau fabuleux
Il faut que je m'explique sur le titre de ma critique.En effet, Bernard Werber met en place un récit de façon remarquable où des humains utopistes vont fuir la Terre pour repeupler une planète trés lointaine moins souillée par les dérives naturellement humaines.Tout son édifice narratif,scientifique ainsi que la nature de ses personnages principaux (Yves Kramer et Elisabeth Mallory en tête) captive le lecteur sur un bon quart du roman. La partie qui suit, basée sur le constat que toute utopie est belle mais connait ses limites pour s'effondrer a beau être un moment littéraire difficile à défendre, c'est aussi une virée qui amène le lecteur en territoire plus tourmenté.Ce qui arrive naturellement, c'est que le récit s'essouffle aussi vite que l'intérêt du lecteur. Sur la fin du livre,les ellipses temporelles,par exemple, nombreuses prouvent que l'auteur rame avec son dénouement.
Comme Bernard Werber s'y retrouve dans la démarche cartésienne et logique de recherche scientifique, n'applique-t-il pas trop parfois cet état d'esprit au cheminement de son intrigue? C'est la question que je me pose souvent quand je lis ce livre ou d'autres de sa plume. Je conseillerai donc Le papillon des étoiles comme un livre de divertissement où la réflexion philosophique peut aussi s'inviter.C'est déjà un bon apport qu'il ne faudrait pas négliger.