Le Parfum des cendres par Nelly-H

Alice fait une thèse sur les thanatopracteurs. Elle observe ainsi le travail de Sylvain, qui a accepté sa demande un peu par hasard, parce qu'il ne sait pas dire non. Sylvain ne respire pas la joie de vivre, c'est le moins qu'on puisse dire ! Très taciturne, il est d'un abord froid et secret, tout le contraire d'Alice. Le contraste entre ces deux personnages donne lieu à quelques scènes assez drôles. Alice perçoit très vite que Sylvain n'a pas toujours été comme ça. Il y a une cassure, un avant et un après. La jeune femme est intriguée...

J'ai beaucoup aimé ce livre malgré quelques maladresses de style ici ou là. (D'où la note de 8) L'important n'est pas tellement l'histoire, ((Le thème de l'homme blessé à qui une jeune femme tente de venir en aide n'est pas très original) mais l'univers abordé : la thanatopraxie. C'est un bel hommage à la profession. De plus, et surtout, ce livre est aussi un roman sur la façon dont nos sens s'entremêlent pour nous aider à percevoir le monde et à lui donner du relief. Lorsqu'on en est privé, le monde devient terne. J'ai beaucoup aimé le parallèle entre l'univers des odeurs et celui de la cuisine. Impossible en lisant ce roman de ne pas penser au Parfum de Patrick Süskind. D'ailleurs Marie Mangez y fait explicitement référence.