Sans avoir totalement perdu mon temps, je dois bien admettre que j'attendais beaucoup de cet essai et en ai été déçue. J'ai eu le sentiment d'une publication un peu forcée, d'un livre paru parce que cela faisait partie du contrat "Nuit au musée" et qu'on ne pouvait pas passer à travers.
La vision de Leïla Slimani sur le métier d'écrivain et ses exigence est intéressante, les récits de son enfance à l'étranger, son rapport à son père, ou sa vie de métisse ayant grandi entre deux cultures le sont tout autant. Néanmoins, ces considérations auraient pu prendre place dans n'importe quel autre essai autobiographique, j'ai été déçue que la nuit dans ce musée vénitien y apporte si peu. Je ne m'y suis pas sentie immergée, je n'ai pas voyagé avec l'autrice, je n'ai pas ressenti son intérêt à être entourée des œuvres de ce pays étranger pour le récit qu'elle souhaitait nous raconter. Bref, je suis passée à côté de sa balade dans les allées du musée, à côté du voyage qu'elle souhaitait nous raconter. Si l'écriture est naturelle, efficace, en l'état, j'ai hélas eu l'impression d'un récit un peu bâclé, un peu décousu, qui ne m'a pas transmis de sentiments particuliers.