En quelques mots, Je ne t'aime plus, la vie de Pauline s'écroule ; elle doit quitter son mari, retourner vivre chez ses parents avec fils de quatre ans, et les conséquences vont au niveau professionnel, dont une faute va la contraindre à une suspension d'un mois qui va être comme une thérapie. Elle a du mal à accepter cette séparation et décide durant ce temps-là d'écrire quotidiennement à son ex-compagnon le défilé de leurs souvenirs communs dans l'espoir de le récupérer.
Le romans de Virginie Grimaldi ont cet avantage de pouvoir être lus très vite, près de 400 pages avalés en quelques heures ; ça n'est certes pas toujours bien écrit, mais il y a quelque chose de tendre qui s'y cache. Mais là, pour la première fois, j'y trouve quelque chose de triste qui s'en dégage, qui frôle la noirceur, avec cette écriture quotidienne de lettres qui nous font remonter le temps de leur rencontre, de leurs amours, de la naissance de leur fils...
Pauline est clairement une femme en reconstruction, encore très fragile au niveau des sentiments, qui va flirter avec un autre homme en vain en pensant se changer les idées, mais rien à faire ; ses sentiments sont dévolus à Ben, cet homme qu'elle a aimé, hier, aujourd'hui et demain.
Je ne dirais pas la chute de l'histoire, mais par la postface de l'autrice, j'ai appris que c'est un sujet extrêmement personnel pour elle, qui l'a fait replonger dans des souvenirs enfouis, des douleurs, ce qui rend le récit parfois touchant.
Comme je le disais, elle s'écarte un tantinet de ses récits légers, bien qu'il y ait une connexion avec un de ses précédents romans, Tu comprendras quand tu seras plus grande, où Pauline va croiser deux anciens personnages.
Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de l'autrice, préférant Il est grand temps de rallumer les étoiles, mais l'autrice s'aventure sur le terrain de l'émotion avec une tendre pudeur.