Je l'avoue tout de go, je suis pas fan de Ponge.
Attendez avant de me lapider, deux secondes ! J'ai pas dit que c'était mauvais, que du contraire. Le Parti pris des choses, c'est Ponge qui redéfinit des objets apparemment banals, pour leur donner un supplément de sens, une nouvelle vision. Ok, c'est cool. Il y réussit, certaines pièces m'ont amusé. Bon style, profondeur, c'est une oeuvre poétique qui se vaut.
Mais je trouve ça profondément vain. En quoi ça nous avance ? Ouais, c'est cool, il nous a prouvé que les choses sont plus complexes que les cases dans lesquelles on les range habituellement (comme si ça n'était pas une évidence, mais bon, passons). Ok, il nous montre qu'on peut faire de la poésie qui repose sur ce simple postulat. Grand bien lui fasse, mais qu'est-ce qu'il apporte à son lecteur ? Dans mon cas en tout cas, rien. J'ai lu cette année un certain nombre de poètes, et tous m'ont apporté quelque chose, m'ont fait réfléchir, même ceux que j'aimais le moins. Ponge m'a laissé de marbre. "Hé, petit, regarde le papillon, là-bas. Quand on y pense, c'est particulier, un papillon." No shit !?
L'on me dira sans doute que je suis passé à côté. Je ne le pense pas. J'ai bien compris qu'il s'agissait de plus que de simples descriptions, c'est pas pour autant que j'ai trouvé cela intéressant.
Ponge, ce n'est définitivement pas pour moi, c'est tout.