A 100 à l'heure, addictif et éprouvant
Grangé revient en force avec "Le passager" et ça fait plaisir. Déçue par son personnage principal dans son roman précédent, j'avais écrit à l'époque que cet auteur ne savait pas écrire des personnages féminins sans rentrer dans le cliché débile et stéréotypé. Ce roman ci m'a fait mentir. Ici le personnage principal est une femme, Anaïs Chatelet, flic de 29 ans qui va traquer un tueur en série s'inspirant de scènes mythologiques et mener une enquête en marge. Elle partage le haut de l'affiche avec celui qui se nomme au début du roman Mathias Freire, psychiatre au CHS de Bordeaux. La quatrième de couverture ne dit pas grand chose sur l'histoire du "Passager" et au fil des pages, la surprise est totale. Je ne souhaite pas trop en dire sur la trame du roman si ce n'est qu'il est ici question de mythologie, de psychologie, d'enquête à la "Avant d'aller dormir" de Steve Watson mais en 1.000 fois mieux, de recherches médicales et de complot militaire.
Le lecteur est complètement pris dans l'histoire, happer par la plume dynamique de Grangé, avec ses chapitres courts et ses phrases incisives. Cet auteur n'a pas son pareil pour mener en bateau son lecteur et il est impossible de deviner quoi que ce soit avant la fin. Une fin qui est un peu en deçà de l'ensemble du roman. Les vingts dernières pages et la scène finale semblent un peu baclées, arrivant comme un cheveu sur la soupe mais les dernières lignes du roman récupèrent la légère déception finale. Et puis sur un roman de 750 pages, n'en jeter que 20 et être en haleine avec les 730 autres, c'est négligeable...
En bref un excellent thriller dont je conseille vivement la lecture. Quant à moi, j'attends déjà 2012 et un prochain roman!