C'est quand même marrant qu'un livre où l'action se passe dans la ville la plus terne et la plus ennuyeuse au monde nous garde scotché à ses pages. Pas de sentiments, pas de musique, pas de couleurs, pas d'art ni de créativité... La liste est longue. Voilà ce qu'il se passerait si chaque pays avait un Trump au pouvoir. Plus sérieusement, tout au long du récit, j'ai envie de mettre des baffes à chaque formules du genre : "Objet de bien-être", "Nous te remercions pour ton rêve", J'accepte tes excuses" et gna gna gna ! Heureusement pour Jonas, il a été choisi pour conserver les souvenirs du Passeur, gardien de la mémoire de générations en générations. Mais à y penser, je préfère vivre dans une ville comme celle-ci sans couleurs ni rien en pensant qu'il n'y a que ça au monde, en étant comme les autres, plutôt qu'être le seul à connaître ces choses et en ayant l'interdiction d'en parler. De toutes façon, qui voudrait me croire ?
Bon à la fin, Jonas en a marre et s'en va. Manque de pot pour le Passeur, c'est son deuxième apprenti que se fait la malle. Jonas embarque avec lui Gabriel, un enfant condamné à être élargi (quand on te dit que tu vas être élargi c'est que tu vas passer un sale quart d'heure).
Au final, après un long voyage périlleux, les deux enfants trouvent les portes d'une nouvelle ville... Ou de la mort, on ne sait pas.
Bon allez, je vous laisse, j'ai besoin de serrer dans mes bras mon objet de bien-être. Je vous remercie d'avoir lu ma critique.