Livre choc, livre coup de poing qui a marqué une génération.
Je l'ai lu peu de temps après sa sortie et ce livre m'a marqué.
Ecrit à 13 ans, publié quand l'auteur avait 15 ans (elle est décédée à 21 ans)
« Le pavillon des enfants fous » est un cri de révolte, une dénonciation du monde aveugle des adultes, de l'autoritarisme abusif, de l'enfermement, des normes et des codes rigides de notre société où on ne supporte pas les différences.
Internée de force en hôpital psychiatrique par ses parents pour son anorexie Valérie Valère nous surprend avec un récit autobiographique incroyable, écrit d'une traite (et qui se lit également d'une traite).
Bien écrit, avec un style incisif, violent, rageur et direct et qui prend aux tripes (c'est bouleversant, poignant, on en sort pas indemne) et surtout quand on pense à l'âge où se livre a été écrit (bon Valérie Valère était une surdoué de la littérature elle qui très jeune lisait déjà et appréciait « la montagne magique » de Thomas Mann, roman assez ardu).
Des mots qui frappent forts et qui font mouche , un torrent de violence (et parfois de haine) qui transpire à chaque page, une description pleine de maturité de sa situation et de son sort.
Un témoignage coup de poing lucide et implacable vécu de l'intérieur, un livre choc, d'une grande force mais aussi d'une bonne qualité littéraire.
La rage, entre volonté de (sur)vivre ou de se détruire , entre volonté de guérir, de sortir de cet isolement ou de s'y enfoncer encore plus.
Valérie Valère bien que décédée à 21 ans a écrit un grand nombre de romans de valeurs inégales et plus ou moins intéressants à mon goût, je peux malgré tout conseiller « Malika, très bon (par contre je n'ai pas trop apprécié Obsession blanche, en tout cas une œuvre importante pour un auteure de moins de 20 ans.
Espérons que Valérie Valère sortira de l'oubli où elle est tombée après avoir connu un grand succès à la fin des années 70.