Cela fait maintenant plusieurs semaines que je me suis lancé dans la lecture de la saga littéraire *Le Pays des contes*. Ma nièce m’a prêté les six tomes qui composent cette grande aventure. Ma critique d’aujourd’hui porte sur le cinquième épisode des pérégrination d’Alex et Conner intitulé *L’odyssée imaginaire*.
Les trois premiers actes de la série m’ont immergé dans un monde parallèle : celui des contes de fées. Les personnages de mos enfance accompagnaient les épreuves vécues et surmontées par les deux héros. Le quatrième opus avait enrichi l’univers en faisant naviguer les protagonistes dans de nouvelles œuvres littéraires : *Robin des bois*, *Les chevaliers de la table ronde*, *Peter Pan* ou encore *le Magicien d’Oz*. Cette cinquième étape dans le périple accidenté des deux jumeaux va les plonger dans des histoires qui nous sont inconnues car nées de l’imagination de Conner. Tout un programme…
L’essentiel de la narration se construit sur un modèle récurrent. Conner et Alex choisissent une des histoires écrites par le jeune garçon, s’y plongent et y recrutent des recrues hautes en couleur pour sauver le pays des contes. Ils regroupent leurs nouveaux amis chez eux. Puis ils repartent dans une autre nouvelle née de la plume du héros. Cette structure répétitive limite fortement les rebondissements et rend prévisibles les grandes lignes de la trame. La réussite de la lecture réside donc essentiellement dans les surprises et la magie qui accompagneront la découverte des fictions de Conner.
Je dois bien avouer que je ne me suis pas passionné avec la même intensité pour chacun des périples des deux adolescents. J’ai été moins sensible à certains univers et j’ai trouvé que l’auteur jouait plus facilement et plus subtilement avec les codes de certains mondes qu’avec d’autres. Cela offre ainsi une lecture inégale. L’attrait fait les montagnes russes tout au long du déroulé des pages. Une certaine lassitude m’a même gagné dans la dernière partie du livre.
*L’odyssée imaginaire* s’éloigne de sa magie initiale en nous faisant quitter le Pays des contes. Le plaisir que j’avais à errer dans des royaumes familiers dont je découvrais des facettes inconnues a disparu. Les personnages créés par Conner m’étaient inconnus. Il a donc été compliqué de s’y attacher. Le fait de devoir accueillir un grand nombre de nouveaux protagonistes en peu de temps m’a parfois donné le sentiment d’une indigestion littéraire.
Pour conclure, cet opus n’est pas mon préféré. Il semble servir de prologue au combat final que nous laisse deviner les dernières pages. La lecture reste agréable mais cet épisode a une fonction transitoire qui l’empêche d’avoir l’ampleur des tomes précédents et de, je l’espère, le tome suivant…