Un trés bon roman, malgré l’érudition de Eco où il faut s'accrocher
J'étais sceptique face à ce roman, mon premier contact avec Umberto Eco était le Nom de la Rose, j'avais 13 ans, j'avais adoré mais j'avais rien compris. Le mot "érudit" m'était apparu avec ce livre. Je me suis donc juré de ne plus recommencer cet auteur. En 2009, je suis tombé sur Beaudolino, qui me séduisait par son histoire et son contexte, sauf que je n'avais pas fait gaffe que c'était Eco encore. Après maintes réflexions et avis d'autres personnes, je me suis dit: "bah, t'es plus un ado, t'as grandi un peu et tu devrais comprendre des trucs!!" et je me suis lancé dans Beaudolino que j'ai beaucoup aimé, non seulement pour son sujet, mais par la fait qu'il était beaucoup plus facile à lire que le premier.
Pour ce roman, le défi me titillait de lire un roman aussi complqiué sur les Templiers. On y suit Causaubon, le narrateur, essayant de construire avec, Belbo et Diotallevi, le Plan qui permettrait d'avoir toutes les réponses à leur énigmes, de posséder la vérité absolue, de dominer le monde, ....
Le récit est bien structuré, on en prend plein la figure de l'érudition de Eco, qui en fait, à la fois, sa force et sa faiblesse. Si vous n'avez pas peur de lire 10000 mots auquel vous ne comprenez rien mais qui apporte une certaine esthétique dans le récit, vous pourrez le lire sans problème. Je dirai que le problème de ce livre, c'est le rythme de sur 650 pages est très inégale, on a 150 pages d'introduction, 100 pages de mise en bouche du plan, ensuite une retombée pendant 300 pages où on suit le héros faire autre chose que le plan, et enfin les 100 dernières pages remontent avec un rythme qui s’enchaîne tellement bien qu'il fait oublié tout l'ennui des pages d'avant.
Un trés bon Eco, qui me motive à le relire une deuxième fois pour comprendre à 100% le livre et a relire le nom de la rose une deuxième fois!
Bon livre à vous!