L’argent, c’est la mort

Le Père Goriot est un épisode emblématique de la comédie humaine de Balzac. Au travers de son exploration de la société parisienne du 19ème siècle, Balzac sonde le cœur humain. La société a beau avoir changé, certaines choses relatées dans ce livre, ainsi que dans d’autres ouvrages de la comédie humaine, restent très actuelles.
Jean-Joachim Goriot, riche commerçant à la retraite se retire dans la pension de la veuve Vauquer, où il rencontre le jeune Rastignac. Il a deux filles, magnifiques, chacune avantageusement mariée. C’est l’histoire d’un père qui aime trop ses filles jusqu’à s’oublier lui même. A force de gâter ses enfants, il a excité leur vanité. C’est l’histoire d’enfants qui s’aiment tellement elles-mêmes qu’elles en oublient leur père. Mais c’est surtout l’histoire de Rastignac, jeune homme ambitieux qui découvre le monde et qui est nos yeux. On passera en revue avec lui l’égoïsme, l’hypocrisie, l’orgueil, la vanité. Et on ne peut pas sortir de ce drame indifférent. Là où les longues descriptions de Balzac peuvent ennuyer Au début, plus temps passé, plus elles s’avèrent pertinentes et passionnantes. Balzac écrit que l’argent c’est la vie. En manquer, c’est définitivement la mort.