Le Plaisir
7.3
Le Plaisir

livre de Maria Hesse ()

Un peu mitigé mais quand même globalement satisfait.


Le thème est fort intéressant mais l'auteure a du mal à développer ses idées, le cul entre deux chaises, celle de son expérience et celle de ses recherches. Les deux paraissent trop superficiellement développées et la cohabitation des deux ne se fait pas toujours harmonieusement, parfois on tique sur les transitions, ou bien on regrette que ce ne soit qu'une forme de redite ou que les citations n'aillent vraiment pas très loin. Mais plusieurs sujets sont abordés avec mérite et pertinence, ça fait plaisir.


Le graphisme est intéressant mais l'auteure fait vite le tour de ses capacités techniques et semble ne pas vouloir se mettre en danger en explorant son graphisme sous un autre angle. C'est donc globalement joli avec ce petit maniérisme sympa, mais c'est répétitif, lassant, parfois même on devine la dessinatrice elle-même blasée, proposant ainsi des illustrations un peu faciles, sans déco, sans maniérisme.


Un truc qui m'exaspère aussi dans les BD, c'est quand ces auteures féminines déplorent un corps qui ne correspond plus aux standards (elles le déplorent mais en sont fières, elles balancent ça sans développer) et finalement elles se dessinent comme des standards de beauté. Qui ira dire que la fille représentée est moche, grosse, affreuse ? L'auteure ne joue donc pas assez avec son corps qui est pourtant le sujet premier. Ou bien elle fait juste partie de ces femmes qui te balancent qu'elles sont grosses et fières de l'être quand elles pèsent 60 kg et que de vraies 'grosses' soufrent quotidiennement de grossophobie... je sais qu'on ne contrôle pas forcément ses complexes mais quand même, un peu d'humilité ne ferait pas de tort à cette humanité qui aime bien se complaire dans ce qu'elle aurait de pire (oui moi je suis quelqu'un de bizarre/fou/autiste... alors qu'en fait ce qu'ils pensent être un trait unique est présent dans 80% de la population).


Bref, c'est pas déplaisant à suivre mais on reste sur sa faim.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 29 sept. 2021

Critique lue 156 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 156 fois

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55