Phil aimait le silence étonnant qui s’attardait toujours dans les traces du soleil disparu, un calme surnaturel, et la manière dont les petits sons s’y immisçaient tandis que les créatures de la nuit se faufilaient dans l’obscurité, le murmure des feuilles de saules, les branches qui s’embrassaient, se touchaient, l’eau qui caressait et jouait avec les galets lisses de la rivière, les voix humaines paresseuses, l’amitié intime qui s’échappait des toiles de tente. Le soleil disparu apportait une fraîcheur soudaine, une brume s’élevait et flottait comme un serpent au-dessus de la rivière, lourde du parfum du foin fauché.