Ça commençait plutôt bien. Une archéologue qui cherche des squelettes en Afriques, ça donne des airs de "Jurassic Park". Malheureusement l'enthousiasme retombe assez vite pour ne jamais remonter.
Ce qui me frustre le plus chez cet auteur, ce sont ses personnages trop peu construits. Ils n'ont pas de traits de caractère vraiment définis. A part les femmes qui ont l'air d'être le plus souvent des femmes de caractère, indépendante, mais qui, au fond, cherche l'amour. Pas étonnant que ça plaise surtout à la gent féminine ce genre de bouquin vu comment Levy met la femme sur un piédestal. En tous cas on s'accordera pour dire que cette caractérisation de son eprsonnage féminin principal reste un peu faible. Le problème quand on a des personnages passe partout comme ça, c'est qu'il n'y a aucun plaisir à les connaître et que l'histoire semble elle aussi passe partout ; c'est toujours plus intéressant d'avoir des personnages taillés sur mesure pour leur récit, ainsi l'on peut voir des péripéties qui permettent aux personnages de se mettre en valeur, d'utiliser leurs caractérisation pour s'en sortir, parfois en se dépassant.
Puis il y a ces notions d'amour et d'amitié toutes deux fantasmées. Un homme et une femme qui sont sortis ensemble quand ils avaient 15ans, s'ils se revoient 20 ans plus tard, c'est pour finir ensemble. Le romantisme c'est beau, mais le vrai romantisme laisser place aussi à de la déception, de la désillusion. Chez Levy, rien de tel, juste l'amour véritable, parfait, sans véritable obstacle pour l'empêcher d'être. L'amitié c'est encore pire, à croire que le bougre n'a pas d'amis. Les meilleurs amis ça existe, mais ils ne passent pas leur temps à se le dire (qu'ils sont les meilleurs amis), ici c'est le cas, et ça devient vite pénible. Surtout que, comme pour la notion d'amour, il est impossible de réellement comprendre pourquoi ces perosnnages sont amis. Ils n'ont aucune intimité pour le prouver, aucune réelle alchimie.
L'humour de Levy ne me fait vraiment pas rire. Il aime le cynisme mais peine à insuffler un vrai cynisme à se spersonnages. Au final ce sont juste des gens agressifs et agaçants. Les dialogues sont souvent étirés en longueur inutilement. Heureusement, contrairement au précédent bouquin de l'auteur que j'ai pu lire, "Si c'était à refaire" les conversations ne prennent pas le pas sur la description d'action. De même qu'au niveau des descriptions, elles sont ici plus sensées, plus pertinentes ; on est moins dans la petite anecdote à la "Amélie Poulain".
MAIS, en dépit de tous ces défauts, le roman se laisse lire plus ou moins. C'est grotesque la plupart du temps, pas crédible pour un sou, mais le côté enquête, une fois d eplus, permet au lecteur de poursuivre sans s'arracher le cerveau par les oreilles.
Notons également qu'au sein de toutes ces invraisemblances, ce qui surprend le plus, ce sont les situations et les dialogues dignes d'une série B bien bête. Malheureusement Levy est trop premier degré et trop fleur bleue pour oser y insérer de la testostérone qui aurait rendu le roman plus digeste.
Enfin, lire le roman donne l'impression que Levy est un peu jaloux du succès de Dan Brown ; à chaque page on sent la volonté de faire croire qu'une adaptation de cette histoire donnerait quelque chose d'épique : des scènes qui se déroulent partout dans le monde, la recherche de pierres aux propriétés particulières - peut-être magiques -, l'histoire d'un amour inébranlable et surtout la volonté de révéler un grand secret (faux mais à partir de vérités).
Bref, je n'aime toujours pas Levy, mais je n'abandonne pas puisque je dois au moins lire la suite de ce "Premier jour" qui s'appelle "Première nuit".