Grandement surpris (de façon positive) par l'apport philosophique et l'intérêt qu'a suscité en moi Léviathan de Hobbes, j'ai moins été séduit par Le Prince de Machiavel. Peut-être qu'à de rares exceptions près ma vision de l’œuvre de l'auteur italien s'est arrêtée aux contours purement politiques d'un traité à l'usage d'un prince destiné à sauver l'Italie ; que je n'y ai pas vu et surtout compris ce que l'on pouvait en retirer d'autre, notamment dans une approche philosophique.
Peut-être aussi que le contexte historique italien m'a un peu échappé, mal introduit par une préface trop axée sur l'accueil réservé au livre au fil des siècles et par l'auteur lui-même.
Je grossis un peu malhonnêtement les défauts qui pourraient donner du crédit à ma critique et peut-être que je n'ai tout simplement pas accroché au style et à la plume de Machiavel, aride et avare en phrases aptes à imprégner mon subconscient.
Il ne faut toutefois pas noircir le trait et je dois avouer qu'en quelques occasions, le politicien s'est transformé en philosophe pessimiste mais réaliste comme le dit Hypérion dans sa critique, même si j'aurais aimé en avoir un peu plus dans ce domaine.
Dans Le Prince, Machiavel donne sa méthode pour conserver le pouvoir, asseoir son emprise sur le peuple (sans que ce terme recouvre ici une connotation négative) et ainsi remettre en ordre ou maintenir en ordre un pays possiblement divisé. Cela passe par les domaines du militaires, de la justice ou de la politique extérieure et c'est très instructif et condensé.
Je relirai sans doute ce livre avec peut-être quelques bases en plus et quelques à priori trop positifs en moins.
Pour peut-être mieux me l'accaparer, qui sait ?