Le Prisme noir par LN-au-carre
Lorsque j'ai débuté cette série, je sortais à peine de la très longue série de Feist, certes très sympa mais globalement très classique. J'avais déjà lu l'autre trilogie de l'auteur, la voie des ombres, et j'avais beaucoup apprécié bien que l'univers y restait assez classique, mais avec un pendant ultra-glauque.
J'ai tendance à trouver que les univers fantasy se ressemblent quand même beaucoup. Ce n'est qu'un ressenti donc je me trompe probablement, surtout que pardonnez moi mais je débute dans le genre quand même.
J'ai adoré les 300 premières pages. Complètement et totalement. L'univers est exaltant à souhait et original au possible (non mais de la magie à partir des couleurs, ca pète quand même). L'auteur s'intéresse à nous faire miroiter beaucoup de choses en nous les révélant au fur et à mesure petit à petit comme ça, une goutte par ci, une goutte par là. Ca fonctionne du tonnerre sur la curieuse que je suis, j'ai eu un mal fou à décrocher pour avoir mes 7h de sommeil par nuit, du mal à sortir du métro et de devoir m'arrêter de lire et globalement, j'ai eu mal physiquement de ne pas aller plus vite. Je n'avais pas ressenti ça depuis très très longtemps, du temps où je lisais nuit et jour et m'endormais sur mes cours le lendemain (ok maintenant je n'ai plus le droit et du coup ma vie est trop triste; je plains les gens qui ne connaissent pas le bonheur de se laisser complètement emporter et obnubilé par un livre; voilà c'est dit, c'est pas méchamment et j'espère que ceux qui savent de quoi je parle comprennent ce que j'entends pas là).
Déjà, les personnages sont intéressants, charismatiques et.. différents! Parce que bon, avoir comme jeune héros le gros lard de service, c'est quand même pas banal (Harry dans HP; garion dans la belgariade; Pug dans l'apprenti sorcier; on reste quand même dans le même genre de gosses; malheureusement encore une fois tous des garçons). Donc oui, Kip est gros, maladroit et globalement plutôt nul. Il a une mauvaise estime de lui et passe son temps à se sous-estimer avec humour et auto-dérision (j'ai cru m'entendre). Cependant, très vite on comprend que ses faiblesses pourraient aussi être ses plus grandes forces: savoir encaisser les coups, travailler plus dur que les autres parce qu'on se croit moins bon, et vouloir prouver sa valeur bien plus que tous les autres en lice.
Même si Kip est le "début" de l'histoire, ce n'est pas le héro principal. Et c'est aussi une des forces de ce roman, nous suivons des tas de personnages totalement différents. Contrairement à sa première trilogie, on a même droit à des perso féminins supers intéressants (wiiiiii) et qui ne sont pas traités comme des femmes, mais bien comme des personnages au même titre que les autres (wiiii).
Puis brusquement, pour une raison que j'ignore complètement, le truc s'essouffle à mort. J'ai toujours pas compris pourquoi, mais c'est moins passionnant. J'étais bien déçue. Je dis pas que c'était nul ou quoi, mais j'avais plus cette petite flamme, les étoiles dans les yeux et ce regard ahuri lors de retournements de situation auxquels je n'étais pas préparé (enfin, si encore un peu; les gens dans le métro doivent me prendre pour une cinglée).
Je n'arrive pas à mettre le doigt sur le problème. Mes hormones?
Evidemment, la fin du livre m'a rendu tout mon allant, parce que ce mec gère vraiment les surprises; même que quand je devine juste je suis fière comme un paon, j'vous raconte pas.
Bientôt la critique du deux qui sera aussi inutile et décousue que celle ci, parce que rien à faire, j'ai pas l'étoffe d'un romancier ou d'un critique, mais j'aime bien quand même faire semblant.
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