Après un formidable premier tome, qui a immédiatement placé Sanderson dans la liste des auteurs à suivre de près, voici la suite qui a l'éternelle lourde tâche d'effectuer la transition entre le premier tome, toujours accrocheur, et le traditionnel feu d'artifice du dernier tome.
Et là, et bien force est de constater que ce n'est qu'à moitié réussi. Le ton du roman est radicalement différent du premier. On n'est plus en guerre civile, place aux machinations politiques. Pas inintéressantes d'ailleurs : bien amenées, plutôt subtiles.
Là où problème il y a, c'est le personnage principal, Vin, et tous ses atermoiements sur qui elle est, ce qu'elle doit devenir, à qui elle doit accorder son amour, etc... Tout cela revient de manière trop longue et trop récurrente. Avec quelques autres petites longueurs en trop, on se dit que le roman aurait aisément pu passer de 700 à 500 pages, et du coup être beaucoup dynamique.
Déjà que le rythme est assez calme, ces longueurs plombent sérieusement, alors que parallèlement à ça, la fin est assez rapide (mais palpitante). Elle offre en revanche de bien belles perspectives pour un tome 3 qui promet beaucoup.
Petit coup de mou donc, mais l'histoire globale reste plus qu'accrocheuse, le système de magie toujours aussi passionnant, l'auteur développe son univers de belle manière, bref on reste loin au dessus de la masse actuelle de la production fantasy.
Et ce fameux tome 3 arrive au mois d'avril... Viiiiiiite !