Le théâtre, la passion, les promesses, la réalité, l'horreur, la guerre. Dans la chair putride des corps mutilés, Antigone, la petite maigre qui est assise là-bas et qui ne dit rien regarde la guerre poussée à son paroxysme transgresser l'imaginaire et anéantir ses frères, ses soeurs, ses pères, ses mères, l'humanité... et non d'un chien que c'est beau sous la plume de Sorj Chalandon.
"C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... (...) Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir"
Antigone, Jean Anouilh.