Le remède mortel
Voici le troisième tome de la saga dit l'Epreuve ou du labyrinthe et il tient globalement sa promesse. Les réponses à nos nombreuses questions, l'épreuve finale, le sort du monde contre le virus de...
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le 5 avr. 2016
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Cette critique contient du spoil évidemment ducon, blabla
Le côté vicelard de cette saga c'est que l'écriture est tellement fluide que ça se lit hyper vite et hyper bien. Exit le côté trop arrangeant des relations amoureuses habituelles du genre donc on a le droit à des personnages "normaux" et sans lourdeur, sans romance, sans autres préoccupations.
Toutefois je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est une trilogie qui t'enfume à mort et qui est au final bien vide.
Alors je vais résumer. Un virus déclenché - on l'apprend à la fin - par les gouvernements pour des raisons démographiques (mdr, cherche pas plus loin, avale) rend lentement fous tout le monde jusqu'à ce qu'ils s'entre-tuent. Une organisation intergouvernementale cherche à élaborer un remède en prenant des gens immunisés, les foutant dans un labyrinthe puis les survivants dans la terre brûlée pour étudier des schémas cognitifs qui leur permettraient de fabriquer un remède... Euh... POUCE
Déjà où est-ce que c'est explicité clairement le lien entre les épreuves et l'élaboration d'un remède ? Non mais pitié c'est tellement obscur que le mec te refourgue cette explication sans que ça aboutisse sur quoi que ce soit. Puis ils ont un "candidat" qui est celui le plus susceptible d'avoir la solution alors qu'étant tous immunisés théoriquement y a pas de raison pour que se servir d'un par rapport aux autres ait une justification scientifique. Donc rien que sur le pourquoi de ces épreuves l'auteur s'est juste dit que ce serait attrayant (action, suspense, tout ça) et qu'il ne fallait pas chercher plus loin et a donc fait genre que ça avait un réel but (ce qui n'est évidemment pas le cas) sans trop s'engager dans des explications pour ne pas être démasqué. On ne peut rien en dire de plus, tu dois juste l'accepter, t'attends tout du long l'explication de ce qui est censé - tu le comprends à la fin - être juste un fait à accepter : c'est comme ça.
Bref, reprenons. Les participants ont eu la mémoire effacée, ils survivent pour la plupart aux épreuves puis s'enfuient dès la première occasion. Certains auront eu le droit de récupérer leur mémoire avant. Le point central : la mémoire, source de tous les mystères, ce sur quoi on te tease pendant toute la trilogie... Tu veux savoir ? Bah on s'en tape, certains la retrouvent sans que rien ne soit partagé et d'autres ne la retrouvent pas sans que ça pose problème. On arrive donc au deuxième enfumage, c'est vrai que l'auteur allait pas se fouler à expliquer comment des ados de 15 ans ont eu tant de responsabilités dans l'élaboration du labyrinthe, ni développer le tiraillement de certains maintenant qu'ils découvrent leur implication dans l'organisation qu'ils cautionnaient, et encore moins pourquoi il en faisait un tel mystère.
Bref, poursuivons. Grosso modo pendant ce troisième tome ils bougent encore un peu partout. C'est là où Dashner est fort ! T'arrives à être pris dedans et c'est qu'à la fin que tu te rends compte qu'il ne s'est rien passé réellement. Bah oui parce qu'en plus il te fout l'histoire dans le futur mais toujours dans notre monde avec des références à des villes existantes. Mais seulement une ou deux (genre Denver, et... et... ?) et tu ne sais rien de ce qui s'est passé dans le reste du monde entier malgré qu'on te parle d'une réunion de différents gouvernements à l'origine et qu'ils se baladent à bord d'un avion ("un berg", nouveau mot = putain-il-a-trop-créé-un-monde-de-toute-pièce) ce qui fait qu'ils pourraient aller n'importe où à l'aise. Alors ok j'aime pas qu'on passe dix plombes à décrire un cadre spatio-temporel et la situation géopolitique mais l'extrême opposé n'est pas mieux. Le juste milieu il doit pas connaître.
À la fin après leur errance ils retournent au QG de l'organisation Wicked, ils réussissent à secourir des immunisés prisonniers (dont la capture aurait permis de reprendre les épreuves et de continuer d'étudier le cerveau parce que être enfermer dans un labyrinthe ça te donne la solution à un virus) et grâce à une note les aidant en leur indiquant le chemin à suivre de "la chancelière" (l'autorité, de quoi ? c'est flou mais l'autorité quand même) ils vont tous vivre paisiblement et reconstruire une civilisation dans un endroit miraculeusement épargné et verdoyant.
Mais là comment ça se fait que cet endroit existe ? Où est-il ? Ils vont forcément explorer et évoluer, gagner en territoire (l'évolution de base) mais donc à quelle distance sont-ils des autres endroits ou le virus et les gens avec le cerveau ravagé survivent ? Si une telle terre existe, pourquoi ne pas avoir envoyé dix ans avant des immunisés pour s'assurer que l'existence humaine perdurerait même en faisant parallèlement leurs épreuves avec d'autres sujets en admettant que ça aurait réellement un sens scientifiquement ? Tout un tas de question te vient en même temps que la réponse "c'est tellement bidon que pas réellement élaboré/réfléchi du coup y a rien à y comprendre".
Donc en fait en voyant que leurs expériences échouaient le Wicked (principalement par le biais de la chancelière) a orchestré toute l'histoire pour faire des immunisés ce qu'ils voulaient, les mener où ils voulaient pour qu'ils vivent tranquillement sans se douter que ça fait parti d'un plan et que maintenant ils se sont décidés à tenter de les laisser vivre pour s'assure de la survie de l'humanité... Et ils sont fiers d'être si ingénieux. Parce qu'au final le Wicked c'est un peu ce qui sert de Deus Ex Machina. Le mec te fait de l'action puis quand la situation est bloquée, que plus rien n'a de sens, t'as cette organisation qui reparaît et qui te catapulte le tout ailleurs comme si tout était sous contrôle parce qu'ils ont tous les pouvoirs dans un monde pourtant au plus mal. Aberrant.
Ne surtout pas chercher de sens profond, d'intelligence dans la logique des évènements. C'est vraiment BIDON, seulement tellement bien maquillé par un style d'écriture fluide que tu sais que c'est de la merde mais tu n'arrives pas à trop le descendre parce que tu l'as lu sans trop rechigner
Créée
le 15 févr. 2016
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