Des suite d'un passage du "philosophe" dans l'émission de Ruquier, j'ai décidé d'approfondir mes connaissances sur sa pensée libérale, à des années-lumière de ce que produirait une Agnès Verdier, bien que les deux lobbyistes soient parfois similaires.
Chez Gaspard Koenig, le libéralisme, c'est effectivement une vraie philosophie, bien au delà de la doctrine économique. Mais c'est une philosophie anarchiste, libertarienne, consistant à se placer en tant que victime d'un état oppresseur, et érigeant la liberté et l'autonomie comme principe de vie directeur.
Si l'on écoutait cette bonne âme, l'individu serait laissé livré à lui-même, assez mature pour décider de tout ce qui serait bon pour lui. Loin de moi l'idée de défendre un modèle dictatorial, m'enfin bon...
Le début est assez indigeste, Koenig joue alors au terminale devant sa copie de philo en plaçant du Constant et du Kant un peu partout. Mais c'est essentiellement sur le contenu qu'il faut juger les essais philosophiques et politiques, et celui-ci ne doit pas échapper à la règle.
En prennent pour leur grade: sécurité sociale, petits villages et maire, interdiction du cannabis, vivre-ensemble, système de retraite, port obligatoire de la ceinture de sécurité et surtout, l'horrible "planisme", qui semble englober toute initiative et politique d'état si l'on suit son raisonnement.
Le dernier chapitre se distingue néanmoins par sa lucidité suprenante par rapport au danger du tout-numérique et de la Silicon valley. Cela jusqu'à la conclusion où il affirme sans sourciller que la solution à tous nos problèmes pourrait être à terme un état pas nécessairement français, mais européen, voir mondial. Bref, la naïveté du libéral dans toute sa splendeur...
Bonus: Gaspard Koenig, vous êtes bien gentil de citer un sondage d'apparence en faveur du libéralisme. Si vous pouviez préciser la malhonnêteté de la question mentionnée, et le fait que ce soit votre lobby le commanditaire du sondage, ce serait beaucoup mieux...