J'ai commencé ce livre avec un entrain sincère ; je trouvais l'intrigue intéressante, et la réflexion assez originale. Un roman sur l'Histoire de l'humour, cela me paraissait innovant.
Cependant, malgré des premiers chapitres haletants, on va vite de déception en déception. Loin de moi l'envie de rejeter les gros livres, mais celui-ci aurait pu être réduit de moitié ; il y a beaucoup trop de pages pour si peu de développements ; pour faire court, on s'ennuie.
De plus, les personnages m'ont fait lever les yeux au ciel un nombre incalculable de fois ; j'ai rarement vu des personnages aussi pétris de clichés et ayant autant de réactions absurdes. La construction du personnage féminin, Lucrèce, n'a rien à envier aux personnages de femmes dans un film de Luc Besson ou de Franck Dubosc, et ça n'est pas un compliment. Monsieur Werber ne semble pas être au courant que les femmes pensent à autre chose qu'au shopping, au maquillage et à leur planning de shampoings.
Werber se targue de beaucoup se questionner sur le monde ; il n'a vraisemblablement jamais adressé la parole à une femme.
Cependant, le personnage masculin n'est pas en reste : irréaliste au possible, c'est une caricature d'intellectuel méprisant et hautain, sauf que c'est écrit avec les pieds.
Bref, une idée originale qui donne une soupe amère et indigeste ; la preuve que les auteurs à succès ne le méritent pas forcément.