"Tout le monde est le premier à mourir"
Une belle réflexion sur la mort, abordée avec humour, nostalgie et sérieux. Une approche qui sonne juste, car n'est-elle pas à la fois la disparition d'un être égoïste, insignifiant au milieu de milliards d'autres, que celle, irrémédiable, d'un univers personnel à jamais unique ?...
Ionesco ne nous ennuie jamais, sur un thème pourtant éminemment sérieux, alternant les hyperboles et les farces, pour souligner avec pertinence la catastrophe irréversible et l'insignifiance que représentent la mort d'un être.
Extrait :
- Le roi : j'ai fait tout cela ! est-ce vrai ?
- Le garde (à propos du roi) : il a écrit des tragédies, des comédies, sous le pseudonyme de Shakespeare.
- Juliette : c'était donc lui Shakespeare ?
- Le médecin (au garde) : vous auriez du nous le dire depuis le temps qu'on se casse la tête pour savoir qui c'était.
- Le garde : C'était un secret. Il m'avait défendu.