Il ne m'arrive presque jamais de mettre la pire note à une œuvre, obéissant au principe fondamental qu'il y a du bon et du mauvais dans toute œuvre.
Mais ici, comment dire, l'œuvre transcende ce principe. Elle est en quelque sorte la preuve que Dieu existe, c'est-à-dire que son existence paradoxale ne peut être justifiée que par l'existence d'un être supérieur.
Ce livre est considéré comme un classique de la littérature française, intemporel, c'est un classique parmi les classiques, un monument, et même si on ne connaît pas forcément le livre, on connaît de nom "Le Rouge et le Noir de stendhal". C'est un chef d'œuvre. Cependant, au bout de ma lecture, il m'est apparu que ce livre est un exemple parfait des défauts à éviter à tout prix dans un roman. À vrai dire, c'est sans doute le pire livre que j'aie jamais lu.
Si un heureux élu avait en sa possession l'hypothétique roman ultime, le livre parfait, et que l'on remplaçait chacune de ses divines qualités par son équivalent monstrueux défaut, on aurait entre les mains Le Rouge et le Noir. Il n'y a rien à sauver : c'est le mal suprême, l'antithèse de toute qualité, le roman qui détient tous les défauts imaginables poussés à l'extrême, la bible du démonologue, le graal du sataniste, la merde absolue. Et il est inenvisageable pour moi de ne pas remettre un 1/10 à ce chef d'œuvre.
Mais alors, pourquoi est-ce un classique de la littérature française ? Mon incompréhension n'a aucune limite.