Oiseau au-dessus de nos têtes
Une Ogawa peut en cacher une autre. Après Petits oiseaux de Yôko, voici Le ruban, de Ito, dont le fil conducteur, tisseur de destins, est un ... oiseau. Une perruche calopsitte qui après avoir éclos...
le 10 janv. 2017
Ruban, c’est le nom d’un petit oiseau aux bajoues orangées et à la tête bordée d’une plume solitaire à la manière des chignons des samouraïs d’autrefois, qu’une vieille dame aux manières élégantes et surannées, Sumire, et sa petite-fille Hibari, jeune écolière, accueillent dans la maison familiale. Couvé, nourri et élevé, ce nouveau venu concentre toute l’attention des deux personnages et rythme leur quotidien. Entre apprentissage de tours, moments de liberté en dehors de la cage et parties de cache-cache, les journées s’égrènent harmonieusement. Partageant un secret commun, les liens se fortifient entre nos deux héroïnes, jusqu’au jour où Ruban s’échappe pour ne plus revenir, accablant de chagrin Sumire. C’est ainsi que notre jeune protégé vole d’une personne à une autre, essaimant joie de vivre et apaisement. L’oiseau, témoin de profondes nostalgies, d’infinis chagrins et de grands désenchantements, rencontrera sur son chemin une jeune femme en deuil, un jeune travesti du nom de Tori au mal-être apparent, un homme se remémorant son premier amour dans un bar, ou encore maître Mihoko, une illustratrice qui sait ses jours comptés, et son amie de toujours, Fû, qui veille sur elle… autant de destinées contrariées que va adoucir Ruban.
Dans ce roman, Ito Ogawa aborde des sujets graves et esquisse des problématiques douloureuses de l’existence, tout en les colorant d’espoir. Roman des possibles, ce livre lumineux, tout de douceur, de fantaisie et de poésie, célèbre le retour à soi.
Après « le restaurant de l’amour retrouvé », ce nouvel opus m’a profondément séduite par la douceur et la poésie qui s’en dégage.
Créée
le 8 août 2015
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