Un très bon moment de lecture, malgré un début un peu confus. Puis, il est difficile de nous enlever de la tête la sublime adaptation de Clouzot. Néanmoins, l'auteur nous offre une ambiance de "Vrais Bonhommes" qui transpirent la sueur, la testostérone, la moiteur, la mécanique, les putains, l'alcool, et surtout la mort.
Si l'on se renseigne sur la vie de l'auteur Georges Arnaud, de son vrai nom Henri Girard, une sorte de chétif barbouze opportuniste et expatrié suite à l’assassinat de sa famille, on comprend mieux son style littéraire très brut où la compassion et la bienveillance n'ont pas leur place. Une histoire d'aventuriers avides de fric jouant avec la mort qui finit toujours par les rattraper.