« Le prêtre mondain est infiniment précieux pour les riches. Avec lui pas moyen de s'ennuyer une minute. Le salut, quoi qu'on fasse, est assuré. Il suffit de diriger l'intention. Tout est là. Soûlez-vous avec l'intention d'être sobre. Forniquez avec un élan de pureté. Soyez adultère, s'il le faut, pour mieux apprécier le bonheur d'être fidèle, etc., Félix Culpa. Evidemment, ce catéchisme n'est pas pour les pauvres qui en feraient un mauvais usage et qui doivent, dans tous les cas, être jugulés pour leur plus grand bien. »
« Au contraire du Précepte évangélique poussiéreux et démodé, la main gauche sait fort bien ce que fait la droite, celle-ci donne ou fait semblant de donner à grand carillon et l'autre, placée du côté du coeur, la retient tant qu'elle peut. C'est ce combat, dont l'issue n'est jamais douteuse, qui constitue ce qu'on nomme les fêtes de bienfaisance ou de charité et les effets admirables de ces divertissements prétendus chétiens. »
« Rêverie si peu conforme à la réalité qu'on voit des prêtres propriétaires, et plus implacables que les autres. Vous entendez cela, ô Jésus ! des PRÊTRES PROPRIETAIRES ! Si vous reveniez en ce monde, il vous faudrait payer votre terme d'avance - avant même de vous incarner - à tel chanoine ou domestique de l'Achevêché qui vous dirait, "Le saint Nom de Dieu invoqué", qu'il a la loi pour lui et qu'étant le Sauveur des propriétaires, il convient que vous donniez le bon exemple à leurs galériens. »
« J'ai vu, dans un berceau, un enfant criant et bavant, et autour de lui étaient des vieillards qui lui disaient "Seigneur !" et qui, s'agenouillant, l'adoraient. Et j'ai compris toute la misère de l'homme. »
« On peut se représenter l'âme du riche sous des étages de tenèbres, dans un gouffre comparable au fond des mers les plus profondes. C'est la nuit absolue, le silence inimaginable, infini, l'habitacle des monstres du silence. Tous les tonnerres et tous les canons peuvent éclater ou gronder à la surface. L'âme accroupie dans cet abîme n'en sait rien. »