Le quinconce, parue en 5 tomes en France, est en fait un seul gros roman en cinq parties. Dans l'Angleterre victorienne on suit les aventures, ou plutôt les malheurs de John, seul avec sa mère, poursuivi pour d'obscures histoires de famille, d'héritage et de documents disparus.
A la fois saga familiale, drame social, roman à intrigues foisonnantes et chronique politique de l'Angleterre victorienne, le Quinconce est aussi l'occasion pour l'auteur, à l'époque professeur de littérature au royaume Uni, de tester ses théories à de multiples niveaux dans la narration.
N'en dévoilons pas trop, signalons juste qu'il avait envoyé son manuscrit à Canongate car il avait apprécié Lanark, l'étrange roman d'Alasdair Gray qu'ils avaient justement publié.
Enfin, comme un magicien trop content de ses trucs, Palliser se livre un peu dans une postface qu'il conclue sur une anecdote venant de son traducteur suédois. Et là, en parcourant l'anecdote, on relit la dernière phrase du livre et, se frappant le front avec la paume, on comprend qu'on peut relire le roman. Chapeau.