Si le premier opus de la trilogie Blood Song m'avait véritablement transporté, Le seigneur de la tour, la seconde partie de ce flamboyant récit, m'apparaît presque aussi captivante.
Le lecteur avait pu, dans le précédent tome, suivre l'apprentissage de Vaelin au sein du sixième ordre. Il avait pu ensuite admirer la gloire croissante de ce prodige du combat avant sa chute.
C'est une narration quelque peu différente que l'auteur nous invite à suivre. En effet, Vaelin partage la vedette avec une galerie d'autres personnages, tant masculins que féminins. A chaque chapitre son nouvel étendard. On s'attaque rapidement à ces nouveaux héros & héroïnes mis en avant de la scène épique. Car il s'agit bien d'un souffle de cette veine en l'espèce. Si la première moitié du roman présente les situations et pourra paraître un peu longue par moments, l'aventure ne tarde pas à prendre son envol. Anthony Ryan possède une plume qui suscite l'appel de l'aventure, de l'action, de la démesure. Au fur et à mesure que se déploie l'ampleur de la catastrophe qui s'abat sur le royaume, les trompettes de la renommée vont résonner de plus en plus fort, jusqu'à un final haletant lors d'une bataille absolument épique.
J'ai beaucoup apprécié la profondeur des personnages, rarement manichéens. Quelques surprises émaillent le récit et c'est une belle suite que voilà.
Il ne reste plus qu'à conclure cette trilogie en espérant que la voix du sang se révèlera aussi captivante jusqu'à son terme.