Mon avis en 3 parties.
Tome 1 :
Lu sous forme d'intégrale, j'ai fini ce tome 1.
Je préfère en faire un avis pendant qu'il est frais dans mon esprit, car le tome 2, que j'ai commencé, y sera sans doute davantage imprimé, tant il est "plus" dans tous les sens du terme.
Dans ce tome un, premier contact avec Bastable et ses aventures temporelles.
La mise en bouche est sympathique (mise en scène de "papi Moorcock", écriture à l'ancienne, j'ai bien apprécié), et pose le décor. Cependant, Bastable apparaît comme un personnage sérieux, même si porté sur l'opium, et assez peu charismatique. Son caractère est en phase avec ses aventures, peu communes, qui le perturbent et le laissent désemparé, voire impuissant.
C'est plutôt bien ficelé, du coup.
Moorcock en profite pour nous caser ses idées anti-colonialistes et sur le racisme primaire accompagnant ledit colonialisme, ponctuant son récit de petites sentences bien senties comme j'aime, et son multivers multifacettes passionnant.
On a du mal à classer le roman dans un genre, entre steampunk, uchronie, fantastique, etc. Et j'aime beaucoup cette "inclassabilité", classique chez l'auteur, en fait, tant son imagination part dans tous les sens.
Je retrouve ici l'imagination du formidable "danseurs de la fin des temps". Y manque l'humour tragique de ce dernier, y manque l'humour tout court, en fait, c'est dommage, ça aurait ajouté un peu de légèreté à une ambiance plutôt lourde, équilibre parfaitement réussi dans l'autre trilogie...
C'est plutôt bien traduit, les personnages secondaires sont très intéressants, bien brossés, et on les recroisera plus tard, pour certains.
Vraiment un très bon moment de lecture, mais le second tome s'annonce encore mieux.