Le problème avec Le Seigneur des Anneaux, c’est qu’on le lit davantage pour le mythe qu’il constitue que par réel plaisir, et en cela j’avoue rester dubitatif face à l’avalanche d’éloges sur ce livre.
Je ne pourrais prétendre faire partie des plus grands fans de l’œuvre de Tolkien puisque les vrais connaisseurs réussiraient sans aucun doute à mettre en évidence mes lacunes. Malgré tout, j’en reste un grand admirateur. Et si j’éprouve un profond respect pour cet auteur, c’est pour l’univers incroyablement dense qu’il a créé, ses personnages aussi nombreux qu’intéressants, son histoire s’étendant sur des milliers d’années. Tolkien a créé toute une mythologie, des races, des langues, des légendes, et que sais-je encore. Tolkien, en donnant vie à son monde et plus particulièrement à la Terre du Milieu, a redéfini tout un genre, devenant le père de la fantasy moderne, le pilier sur lequel repose un nombre incalculable d’œuvres qui lui ont succédé.
Bref, je ne vous apprends rien. Mais moi, c’est pour tout cela que je l’admire, car son style et son écriture, eux, me laissent de marbre.
Le Seigneur des Anneaux, j’ai essayé deux fois de le lire (avant et après avoir vu les films) et deux fois j’ai abandonné avant la fin du premier tome. Parce que c’est long et lourd. Les descriptions sont interminables, certains passages d’une pertinence douteuse, et on perd constamment l’intrigue, noyés que nous sommes dans cette déferlante de phrases et de mots qui ne cessent de nous éloigner du fil conducteur. J’ai parfois l’impression que Le Seigneur des Anneaux tient plus de l’encyclopédie sur la Terre du Milieu que d’un véritable roman. Et comme je lis pour me détendre, il m’est bien difficile d’apprécier un tel pavé qui m’apparait finalement plutôt fade.
Peut être que je ne lis pas Le Seigneur des Anneaux avec le bon état d’esprit ? C’est sûrement le cas. Peut être est-ce aussi la force de cette œuvre ? Que c’est précisément parce qu’elle est complexe, précise et descriptive qu’elle en devient certes riche et dense, mais également indigeste ? Au final, ne serait-ce pas un mal pour un bien ? C’est en tout cas ce que je pense.
Et c’est pour cette même raison que je ne peux mettre qu’une note moyenne. Tolkien aura écrit une œuvre incroyablement riche, c’est indéniable, mais une œuvre à laquelle je reste hermétique, parce qu’elle est trop formelle et qu’elle ne me touche malheureusement pas.