Le Silmarillion par Kliban
Je note à nouveau le texte anglais - la traduction française est maladroite, et malsonnante, là où l'Anglais garde une belle tenue, dans le récit mythique ou la chronique. Tolkien n'est toujours pas correctement traduit en Français - je m'y ennuie ferme, du coup.
Le Silmarillion, par son ampleur temporelle (une éternité, quelques âges et plusieurs millénaires), sa richesse thématique, ses potentialités narratives (c'est, fondamentalement, un écrin pour les grands récits tolkiennien), la maladresse même de son écriture, continuent à me ravir, et me laissent souvent après-lecture sur des rivages dont il m'est difficile de revenir sans lutte - like, as it seems, the Enchanted Islands protecting Valinor.
Bref. Cela touche de tels ressorts que je ne me hasarderais pas à recommander l'œuvre. On la trouve souvent plus aride que la SdA (le Seigneur des Anneaux, pour les geeks). Elle est moins narrative, assurément. Mais d'une ampleur qui passe tout ce que je connais par ailleurs dans le domaine - à part la Bible, sans doute, cette autre grande fiction fondatrice, et le Mahabharata, assurément.