Cela fait un certain nombre d'années que je suis fâché avec Werber : ses derniers livres étaient à mon gout trop egocentriques, pas très bien écrits, pas trop intéressants, les intrigues étaient parfois simplistes, les textes bourrés de coquilles, bref, ses derniers opus était décevants.
Je n'attendais donc pas grand chose du "Sixième sommeil".
Et finalement, ce roman navigue entre le moyen et le pas mal.Certes, on retrouve certains défauts agaçants, comme cette manie de se servir d'étymologies farfelues et totalement fausses pour appuyer ses propos (maladie viendrait selon lui de "mal à dire", ou mèchant de "mèche"...). Bernard aime aussi s'autociter régulièrement, distiller des informations fausses (la traversée de l'Atlantique en monocoque en 5 jours de Francis Joyon, ben voyons), et donner les noms de ses copains aux personnages (Gilles Malençon, Frank Thilliez, Hélène Pau...).
Mais cette fois, Bernard Werber renoue avec les grandes aventures philosophiques et scientifiques, à la manière des thanatonautes (en moins bien, quand même), qui sont ici des voyageurs du rêve, des "onironautes". A ce titre, le parallèle entre la mort (Thanos) et le sommeil (Hypnos, le frère jumeau de Thanatos) est assez intéressant,quoique du déjà vu aussi.
Il explore avec intelligence le monde du sommeil, on apprend des choses sur ce qu'il se passe lorsqu'on dort, sur l'importance de rêver,mais bon, on peut trouver ça aussi sur des sites internet et j'avoue n'avoir pas été vraiment captivée, à la fois par le contenu très confus, les concepts philosophiques poussés mais étriqués,tout ça c'est prise de tête. Ce n'est pas de la grande littérature, mais il se prend pour un grand auteur celui-là.
Non, les bouquins presse-people, ça suffit! Il est loin le temps des fourmis Bernard !!!!