Et l'armée gonflable
Spéciale dédicace à ces américains, capables de gagner une guerre avec des chars gonflables, et de laisser dans les mains de n'importe qui de vraies armes à feu. Roman court mais assez original,...
le 21 févr. 2018
Spéciale dédicace à ces américains, capables de gagner une guerre avec des chars gonflables, et de laisser dans les mains de n'importe qui de vraies armes à feu.
Roman court mais assez original, puisqu'il aborde la fin de la 2nde guerre mondiale sous deux angles assez peu connus des français, sur fond d'histoire d'amour.
Mais honnêtement, cette romance est assez (trop peut-être) marginale. le sujet majeur reste la fin de cette guerre vécue par deux esprits artistes, qui parviennent à survivre au milieu des atrocités sans en commettre eux-même.
Il y a cette allemande qui fuit Berlin à vélo pour rejoindre un oncle plus à l'ouest. Elle traverse son pays épuisé, anesthésiée à la douleur des autres par les pertes qu'elle a vécues et vues. Elle déteste celui qu'elle nomme "l'autre". le mal absolu qui les a jeté dans l'horreur. Qui a scindé son peuple en 2 et obligé tous à choisir leur camp : ceux qui combattent avec ou contre lui. Cela redessine la carte de ses alliés, des membres de sa famille et jette des ombres laides sur les pans de son passé.
Sa façon d'être me rappelle une phrase d'une de mes professeurs de français au lycée "la meilleure arme contre la barbarie, c'est la littérature".
Et de l'autre côté il y a cet américain, un peu plus metteur en scène que soldat qui fait partie de l'armée fantôme : un régiment américain chargé de mettre en scène des bruitages, des aménagements et des chars gonflables, pour leurrer les allemands et détourner leur attention des réelles positions de combat. Lui vit la guerre d'une manière plutôt onirique, derrière une caméra ou un char à gonfler, réfléchissant à son rôle dans tout ça, mais finalement assez convaincu d'être plus à sa place à leurrer qu'à tirer. Pas par lâcheté, mais par pacifisme et humanisme.
Cette armée fantôme a réellement existé et je suis ravie d'en avoir aperçu un morceau d'histoire grâce à ce roman.
Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est beau, avec un brin de cette poésie que l'on retrouve dans les Stefan Zweig ou Hermann Hesse.
Créée
le 21 févr. 2018
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