Sous le soleil exactement
Mon problème quand je pars en vacances ce n'est pas de savoir quelles fringues je dois emmener mais plutôt le choix des livres.
Je me prends quand même pas mal le tête, j'essaye de me raisonner sur la quantité et de lutter contre la crainte de tomber en panne.
Cette année ayant enfin arrêté mon choix j'ai emmené "le soleil des scorta" (entre autre) parce que j'avais envie de le lire depuis un bout de temps et puis je me suis dit sous le soleil d'Andalousie je devrais être plutôt raccord en tout cas au niveau de la chaleur.
J'ai donc pris mon petit sac de plage, ma serviette et mon huile solaire, je me suis installée sur le sable, entourée des vacanciers brûlant au soleil, que dis-je grillant au soleil, suintant l'huile, dégoulinant de sueur à laquelle se colle des tonnes de grains de sable impossible à déloger et qui s'éparpillent au quatre coins de la maison une fois rentré.
C'est dans ce contexte glamour que je me suis plongée dans ma lecture, oubliant le bruit des vagues et les cris des enfants pour ne garder que la chaleur et la morsure du soleil.
J'ai tout de suite vu la place de Montepuccio, ce village italien, écrasé par la chaleur, entouré de terres arides, endormi aux heures les plus chaudes où seul la sieste est de rigueur.
J'ai tout de suite vu les oliviers, la petite église et les ruelles ombragées.
J'ai tout de suite senti le poids des traditions familiales, l'honneur et les liens du sang.
J'ai tout de suite vu la loi des hommes de ce village, dure, implacable.
J'ai vu la force de cette famille, unie, fière, luttant contre tous pour survivre.
J'ai admiré la force de Giuseppe, Domenico et Carmela accrochés à cette terre, à leurs racines jusqu'à la mort.