Pastoureau n'en finit pas de faire pondre sa poule aux œufs d'or, pour un résultat de piètre qualité. Dans ce cas-ci, il s'attaque à un objet maintes fois traité, décliné, étudié, et il parvient à produire une histoire plate, pleine de banalités, de lieux communs... Il s'inscrit en faux contre les milieux taurins et leur tradition littéraire et culturelle (et il tient à le faire savoir à son lecteur) dans une espèce d'argumentaire historique avorté, sans rien prouver en fait, et conclut que la corrida n'est pas un spectacle qui s'inscrit dans la millénaire histoire de la tauromachie. Il a le droit de le penser, d'accord... mais dans un bouquin d'histoire, on n'asserte pas, on ne bave pas, on ne milite pas, mais on montre, on doute, on questionne, on déconstruit à la rigueur. Il n'y a aucune histoire à l'horizon, simplement un album (de bonne facture matérielle, certes) d'un militant qui tient le bon filon. Il vient de publier la baleine là, en attendant le hibou sans doute.