Lire, on le fait seul, tranquille. Et on espère trouver dans les lignes que l'on parcoure avidemment de quoi peupler sa solitude de figures denses, enrichissantes, de liens fort et uniques. En fait de quoi rencontrer, apprécier ou non, les personnages décrits par l'auteur. Tiens, et aussi, pourquoi pas, refermer le livre avec un sentiment tel que celui-ci : Nom de Dieu, j'ai kiffé! L'héroïne est super, torturée, mais riche d'espoir (ou de déception), les descriptions signifiantes. Quelle peinture sociale! Quel talent!
C'est un peu ce que je pensais vivre avec "Le témoin solitaire".
Alors quelle déception! Je vais pas vous mentir, j'ai pas sû déterminer si ce roman flirtait avec le cocasse, l'humour, ou le décallé tant certaines scènes me paraissaient bancales, les dialogues triste, et les personnages faiblards. En fait, aucun des protagoniste ne semble avoir de moëlle épinière, ou une histoire avec laquelle on pourrait comprendre leur morale, leur façon d'agir et/ou s'identifier. Comme un théâtre d'ombre, pas vraiment d'épaisseur en somme. Alors on s'attache pas, on lit mécaniquement, parce qu'on sait faire, ça, lire. Et puis on essaye d'y croire, d'aller jusqu'au bout. On y arrive, mais c'est la galère, jusqu'au bout.
Bon, mais j'abandonne pas. William Boyle m'intrigue et peut-être que ces deux précédents romans, "Gravesend" et "Tout est brisé" sont de chouettes bouquins. Je m'y essaierai quand même!