Le temps meurtrier par glen
Ecrivain de l'âge d'or de la sf (qui comprend appoximativement la période allant de la fin des années 30 à la fin des années 50) R. Sheckley est connu, comme Brown pour son humour corrosif et pour son talent de novelliste.
Ce roman a été adapté au cinéma (l'âge d'or est également une réserve incroyable pour les scénaristes de hollywood. Un grand nombre de films aux idées "originales" et "modernes" sont en réalité des adaptations de nouvelles ou, plus rarement, de romans des années 50 ). Le film qui a été inspiré par ce roman est "FreeJack" (réalisé par Geoff Murphy avec Emilio Estevez, Mick Jagger et René Russo).
Thomas Blaine meurt bêtement dans un accident de voiture. Il n'y a pas de façon intelligente de mourir, mais Blaine aurait préferré que sa mort ait un peu plus de panache.
Mais peu importe... Il se "réveille" en 2110 dans un autre corps.
La REX CORPORATION l'a ramené de l'au delà. Malheureusement pour Blaine, il y a eu erreur sur la personne : La REX CORPORATION voulait ramener un responsable religieux afin de convaincre, et surtout ouvrir son marché de réincarnation, aux factions religieuses opposées à "l'au delà scientifique". Et malheureusement encore pour Blaine, il n'a aucun souvenir de son passage dans l'au delà. C'est vraiment dommage car en 2110 quand vous génez les projet d'une corporation , cette dernière vous élimine.
Notre malheureux héros va devoir fuir en utilisant des méthodes totalement nouvelles (même en 2110), et en s'aidant de certains alliés chez les zombis et les fantômes.
Ce que j'ai aimé c'est le monde corporatiste developpé dans ce roman. Je croyais que cette notion était apparue avec les romans de Bruce Sterling et William Gibson dans les années 80, mais "Le temps meurtrier" date de 1958.
J'aime bien également le traitement du monde : la mort n'est pas inéluctable. Ceux qui ont les moyens changent de corps. Les pauvres peuvent vendre le leur, après s'être suicidé dans une cabine publique prévue à cet effet (elles sont même gratuite ). Tout le monde ne peut pas se réincarner, il y a donc des fantômes, et pour les réincarnations se déroulant mal il y a les zombis.
Au final le livre n'a pas grand chose a voir avec l'adaptation cinématographique, mais il est étrangement moderne dans sa conception et très ironique par rapport à la société consumériste.
En conclusion : un roman très sympathique et un auteur à retenir pour ses lectures