allez, je me lance, à critiquer ce chef d'œuvre. En fait, les 100 premières pages (version brochée 750 p, ça doit bien faire 150 de la version poche), j'y ai cru, au grand roman, fresque de l'Amérique à travers la famille et les enfants métis d'un juif d'Europe centrale et d'une afro-américaine, baignés de musique depuis leur enfance.
Le livre s'ordonne en chapitres d'une vingtaine de pages, pas toujours chronologiques, chaque chapitre se suffisant à lui même. ce qui donne presque un aspect de nouvelles mises bout à bout, voire de feuilleton, et durant ces 150 pages, on découvre les personnages, certains chapitres sont très beaux, comme celui du rassemblement (qui n'a pas plu à un autre critique) ou le meurtre du jeune noir, avec une écriture fluide qui s'attarde sur des détails insignifiants, mais ce qui donne une certaine beauté au texte.
Mais au bout d'un moment, ça tourne en rond, l'ecriture fluide flânant sur des détails devient une écriture lourde s'éternisant des riens et ha la la il y a des racistes c'est pas bien, et oui ha la la le chant c'est dur, et les profs pénibles et l'adolescence aussi, et perdre sa maman c'est moche, et comme le père est physicien on y ajoute quelques remarques sur la relativité et la physique quantique puisque le temps n'existe pas et on recommence de temps à autres et encore le chant et re le temps et re le racisme et ça pourrait durer même des milliers de pages comme ça à se regarder écrire et jamais je n'ai été surpris, jamais remué,et, moi qui venais de dévorer les 1000 pages des 3 tomes de Vernon Subutex, .... je me suis mis à lire en diagonale et... j'ai abandonné page 338