Le Tour d'écrou par mousicos
Ca commençait plutôt bien, l'atmosphère lourde assez bien rendue promettait un récit plein d'angoisse.
Puis la narratrice (à laquelle je n'ai pas réussi à croire) commence son récit, décrit vaguement des personnages creux ou fuyants, utilise un lexique stéréotypé de l'horreur et de l'amour infini pour les pauvres autres personnages. Le style (merci les redondances) et le langage ne m'ont pas plu, d'autres éléments non plus :
D'abord, dans les clichés, la rousseur de l'affreux Peter Quint: attribut de tout méchant qui se respecte?! et la personnalité de son amante torturée et faible qui s'est noyée de chagrin, abandonnant les deux petits orphelins, blonds aux yeux bleus.
Ensuite, le sexisme de l'auteur. Exemple à la page 76 (Librio) : "Mais ce qui surpassait tout, c'est qu'il y avait au monde un petit garçon capable de montrer la plus grande considération pour une créature de sexe, d'intelligence et d'âge inférieurs." (= sa petite soeur!)
De plus, il m'a semblé remarquer un manque de logique: pourquoi la jeune narratrice, qui hésite mais qui est convaincue en même temps d'avoir compris ce qui se passe, ne fait-elle pas part au lecteur de tout ce qu'elle devine? Une sorte de pudeur, un trop plein d'émotions? Elle est censée rédiger son récit après l'avoir vécu or elle laisse trainer le suspense, ce qui est le boulot de l'auteur, pas le sien!
J'ai apprécié la fin, que je ne vais pas raconter ici bien sûr, mais enfin, on se demande ce que sont devenus les auditeurs assis autour du feu.
J'ai quand même attribué 6/10 au livre pour le thème des enfants "innocents" et pour les non-dits à interpréter.