Cette bonne vieille guerre froide...
Souvenez-vous de la guerre froide où les 2 superpuissances soviétiques et américaines s'observaient en chien de faïence et étaient prêt à se rendre coup pour coup. A cette époque, la tension était forte entre les alliés de chaque bloc mais la menace nucléaire de part et d'autre et le constat qu'il n'y a pas de vainqueur dans un tel conflit a rendu paradoxalement l'époque plus sûre que celle que nous traversons avec ses petits états de l'ex-URSS qui sont maintenant indépendants et qui détiennent, pour certains, l'arme nucléaire.
C'est une des actions qui aurait pu avoir lieu pendant cette guerre froide que nous raconte « Le train vert » de Herbert Lieberman. Le génialissime auteur de « Nécropolis », grand prix de la littérature policière 1978, nous sert ici un roman politique, d'aventure et une approche du monde des otages de tous les conflits.
« Le train vert » relie Leningrad (URSS) à Helsinki (Finlande) et passe d'un bloc à l'autre avec ses passagers. Or, cette fois-ci, il s'arrête en pleine forêt russe et est cerné par l'armée soviétique. On prétend qu'il y a un espion à bord, on dit même qu'un microfilm aurait été retrouvé dans les conduites des toilettes ! Vérité ou propagande ? 51 « otages » occidentaux se retrouvent pris au piège. Face à eux un colonel soviétique qui doit à la fois veiller à protéger ses prisonniers et les manipuler conformément aux ordres de Moscou. Où est la vérité quand peu de temps auparavant un sous-marin soviétique a été capturé ainsi que son équipage en pleine campagne d'espionnage au large de la Norvège ?
L'évolution du comportement des otages, les problèmes personnels du colonel et la vision extérieure de la presse internationale font de cet huis clos, un remarquable roman d'espionnage où l'action n'est pas exempte. Une référence.