Bon, alors malgré le titre de cette critique un peu en demi-teinte, j'ai bien aimé ce second volume des mémoires de Lady Trent. Mais en effet, c'est nettement moins surprenant que la première fois.
Alors pourquoi ? Comme toujours quand je lis un roman qui fait partie d'une série, je relis avant de les critiquer ce que j'avais dit du ou des tomes précédents, histoire de me remémorer le récit d'une part (c'est le soucis quand trop de temps s'écoule entre deux romans d'une même série), mais aussi pour éviter d'éventuellement redire la même chose.
Et là, pour le coup, je pourrai rigoureusement redire la même chose de ce tome. Comme je suis un peu (voire beaucoup) fainéant, je ne vais pas me répéter ici.Si vous êtes vraiment curieux, je vous invite à aller lire ma prose d'alors (ou pas d'ailleurs).
Bref, sur le strict point de vue formelle, on a un ouvrage très semblable au premier : début au pays, départ en expédition, rencontre avec les autochtones, intrigue, dénouement. Après, vu le format du récit : une relation d'expédition naturaliste, je vois difficilement comment il pourrait en être autrement.
Ce qui fait que j'ai quand même apprécié la lecture, c'est déjà que (et j'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte) c'est bien écrit (et donc bien traduit aussi). De plus, le cadre exotique choisi par Marie Brennan est particulièrement plaisant, avec son mélange de savanes, de mangrove, et toujours bien sûr, en toile de fond, les dragons !
On est basiquement dans un cadre de colonie anglaise en Afrique du Sud, avec d'une part des royaumes clients / partenaires, et d'autres part des voisins belliqueux dans lesquels on reconnaît sans peine les zoulous.
L'écosystème dans lequel évolue son héroïne est toujours aussi cohérent, et c'est important quand on raconte l'histoire d'une naturaliste ! De même, les dragons sont bien intégrés à leurs milieux respectifs, leur écologie bien travaillée, et on y croit. Les planches d'illustration sont un vrai plus, elles me rappellent à chaque fois mes lectures de vieux Jules Verne avec gravures (nostalgie, nostalgie...)
Petit Bémol toutefois : un nombre assez conséquent de coquilles, chose inhabituelle chez L'Atalante (assez pour que je le remarque). Du coup, je suis pas aussi enthousiaste que pour le premier tome, mais sincèrement, ça me va.