Le Turquetto par Nina in the rain
Ah, de Dieu, que ça fait du bien ! Depuis quelques jours, depuis ma reprise du travail pour être précise, la lecture était devenue difficile. Rien ne trouvait grâce à mes yeux, les Morues en ont pris plein la tête, les Vaches de Staline se sont retrouvées abandonnées au bout de quelques chapitres ... J'ai pris le Metin Arditi avec un peu de crainte, j'avais beaucoup aimé ses romans précédents et j'ai eu peur que ma mauvaise humeur n'affecte ma lecture... Et puis, dès les premières pages, j'ai été happée par cette histoire. Je l'ai dit il y a peu, j'aime les romans qui racontent quelque chose. Ça m'a presque été reproché (« oh toi tu aimes qu'on te raconte des histoires ») mais c'est comme ça. Je suis capable d'apprécier l'abstraction, mais je reste attachée à la trame du roman. J'aime le roman, le bon vieux roman, et un peu moins les textes narratifs. En tout cas, là, j'ai été servie. J'ai d'ailleurs souvent, pendant ma lecture, pensé à Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphant lu l'année dernière. On est à nouveau à Constantinople, on parle à nouveau de peinture et de beaux-arts... Mais ici, cette aventure du Turquetto à la chronologie bizarroïde m'a encore plus touchée et au final j'ai eu du mal à lâcher ce roman qui a fini dévoré dans la journée.
Je n'ai pas trop envie de déflorer plus avant la trame de ce récit que j'ai apprécié de découvrir sans en avoir entendu parler et sans en connaître la teneur. Je vais me contenter de dire que c'est un roman très agréable à lire, extrêmement différent des deux romans précédents d'Arditi (ça c'est pour ceux qui n'ont pas aimé Loin des bras, je peux comprendre. Si en plus vous n'aviez pas aimé la Fille des Louganis, laissez tomber, on risque de ne pas s'entendre). On baigne dans la peinture, dans le XVIème siècle et dans l'Inquisition, c'est plutôt sympa.
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