"Comme un âne, Alker !"

Ce court roman (les anglais disent novella, qui n'a rien à voir avec les séries sentimentales brésiliennes) est la suite de L'apparition des esprits. A deux deux, ces textes font un roman de 350 pages. Comme malgré ma note de 10 aux deux, c'est celui là que j'ai préféré, je poste ma critique ici.

Ma mère m'a offert ce livre à Noël au quand je devais avoir à peu près 20 ans. Je l'ai commencé le soir du 24, après le réveillon. Je l'ai fini le matin du 25, vers 5h. Ce livre a réellement éveillé quelque chose en moi. A l'époque, il a mis des mots sur ce que je ressentais, ou plutôt ce que je ne ressentais pas.

Dans L'apparition des esprits, l'héroïne sort avec un garçon adorable, Julien... et... et pas grand chose à vrai dire... ça, c'était moi. Et puis le véritable amour arrive... ça, c'est ce à quoi j'aspirais. Elle le veut, et elle fait tout pour l'avoir, parce qu'elle sait à mille petites choses que c'est réciproque et que pour mille raisons, il lutte contre ça. Pour moi, c'était un peu comme une leçon de féminisme sentimental : ne te contente pas d'un homme parce qu'il te veut, parce qu'une relation équilibrée, ce n'est pas juste l'un qui est séduit et l'autre qui dit "pourquoi pas", ce n'est pas se laisser aimer. Le véritable amour, c'est la vraie réciprocité.

C'est ça le message du livre.

Et c'est comme ça que le livre m'a tenu. Ça, et un style sans fioriture, direct, un peu cynique, très clairvoyant.