Sur le chemin de retour qui doit les ramener à Libreville, au Congo, une caravane de chasseurs d'ivoire se fait surprendre – suprême ironie – par une bande d'innombrables éléphants en furie. La caravane est dispersée et seuls deux explorateurs, le français Max Huber et l'américain John Cort, leur guide camerounais et un enfant indigène trouvent refuge dans la forêt impénétrable de l'Oubangui.
Leur retraite coupée, ils prennent le partie de traverser cette jungle qui, dit-on, n'a jamais été visitée par l'homme. Ils y feront une découverte extraordinaire...
Avec le Village aérien, Jules Verne revisite le mythe de la civilisation perdue. Il s'agit d'un de ses romans les plus méconnus. J'aime beaucoup l'auteur, et j'ai tendance à être bien plus indulgent avec lui qu'avec d'autres, mais si j'essaye d'être un minimum objectif, je dois bien reconnaître que ce roman ne fait pas partie de ses meilleurs.
Mon principal reproche concerne les personnages. Max Huber et John Cort ne sont pas très attachants. Ils manquent de couleur et, surtout, il sont très passifs. Leur seul objectif est de rentrer chez eux et ils font toutes leurs découvertes par hasard. Ils manquent singulièrement d'initiative.
Quant à la civilisation perdue, elle permet à Jules Verne de nous proposer ses vues sur la théorie de l'évolution de l'espèce de Darwin. L'auteur a des idées intéressantes, mais j'ai terminé ma lecture avec l'impression qu'il ne faisait qu'effleurer le sujet. L'intrigue et le propos semblent au final assez faibles.
Mais ne soyons pas si négatif. Il y a tout de même de bonnes choses dans cette histoire. Voyager en compagnie de Jules Verne est toujours agréable. On découvre la jungle africaine, sa flore atypique et ses animaux sauvages. Les descriptions sont riches, les péripéties nombreuses et variées.
C'est la seconde fois que je lis ce roman. Je n'en avais gardé aucun souvenir et ma relecture me confirme pourquoi. C'est agréable à lire, grâce à la plume de Jules Verne, mais oubliable.