Le Voleur d'ombres
5.8
Le Voleur d'ombres

livre de Marc Lévy (2010)

Levy n'est plus que l'ombre de lui-même

C'est la prmeière fois que Levy me touche un tant soit peu. Il faut dire que pour la première fois, tout n'est pas rose dans son bouquin, certains évènements sont même tristes. Bon après y a la fin toute belle toute rose qui gâche ce sentiment de pessimisme... mais bon.

Malgré ce changement de ton salvateur, je ne porte toujours pas Levy dans mon coeur. Le bougre ne sait définitivement pas écrire. Déjà ses conversations entre adultes, on n'y croit pas quand il aborde les thèmes de l'amour et de l'amitié, mais alors quand il s'agit de conversations entre enfants, ça donne vraiment envie de lui foutre des baffes. C'est comme si le bonhomme n'avait jamais été jeune, qu'il ne savait pas comment s'exprime un enfant, comment son esprit fonctionne. Je ne demandais pas une retrasncription exacte et réaliste, il aurait pu juste les faire parler sans effet particulier, mais le problème est là justement, il essaie de parler comme un gosse, mais se plante complètement.

Son intrigue est vraiment très brouillonne : ça part dans tous les sens, on ne sait plus trop bien de quoi il veut nous parler à la fin. Cette histoire émrite donc qu'on s'y repanche à nouveau dessus pour charcuter dedans, retirer l'inutile. Comme d'habitude, le côté surréel ne sert à rien, est à peine exploité. C'est un peu comme si Levy ne savait pas quoi raconter avec ce pouvoir étrange du coup, il finit par le mettre de côté et privilégier les histoires d'amour banales. C'est triste parce qu'il y avait du potentiel. Ses personnages sont toujours pareils mais aps seulement au niveau de la personnalité ; à vrai dire, plus je lis du Levy plus j'ai l'impression qu'il reprend les mêmes personnages, les mêmes situations par paresse. Genre, il s'est tellement documenté sur le milieu hospitalier qu'il faut qu'il replace des scènes d'hopital ou des personnages principaux médecins dans un bouquin sur trois... Il pourrait juste s'intéresser à autre chose, tenter de comprendre d'autres émtiers pour donner une autre couleur à ses personnages... ou tout simplement ne pas insister sur ce détail ! Parce qu'à lire Levy, on a l'impression que ses personnages ne se construisent que sur les mêmes axes : quel job, quel lieu d'habitation et quel élément fantastique ? Pour le reste, ce seront toujours des célibataires qui ont un meilleur ami super sympa mais quand même assez bizarrement dévoué au héros.

Bref, Levy est passé à côté de quelque chose, il l'a frôlé même. Il aurait pu délivrer quelque chose d'intéressant, mais se perd. Peut-être qu'au lieu de pondre un roman par an, maintenant qu'il est méga riche, il pourrait juste se poser et travailler sa structure, apprendre à se relire, à rejeter des idées, à épurer, à éclaircir, ... bref à apprendre son boulot d'écrivain.
Fatpooper
4
Écrit par

Créée

le 24 juin 2014

Critique lue 333 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 333 fois

1

D'autres avis sur Le Voleur d'ombres

Le Voleur d'ombres
Fatpooper
4

Levy n'est plus que l'ombre de lui-même

C'est la prmeière fois que Levy me touche un tant soit peu. Il faut dire que pour la première fois, tout n'est pas rose dans son bouquin, certains évènements sont même tristes. Bon après y a la fin...

le 24 juin 2014

1 j'aime

Le Voleur d'ombres
NathalieN
6

Critique de Le Voleur d'ombres par NathalieN

Mon premier Marc Lévy ! et oui, il faut un début et ce début ma foi, n'est pas si mal. Oui, cela se lit tout seul, oui, ce n'est pas de la grande littérature, et alors ? Le charme se développe au fur...

le 25 août 2012

1 j'aime

Le Voleur d'ombres
Octopus
8

Critique de Le Voleur d'ombres par Octopus

C'est vrai que tout de suite, on reconnaît l'écriture de Lévy mais après tout, on s'y plonge très facilement. J'avoue que d'habitude, je ne lit du Lévy que si je le trouve sur une table de nuit seul...

le 3 janv. 2012

1 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55