Pas suffisant
C'est un livre difficile à juger, déjà parce que forcément rien que le nom d'Angot provoque chez moi un éclat de rire, parce que ce n'est pas très bien écrit, mais surtout parce que ça parle...
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le 12 sept. 2021
7 j'aime
je pensais pas réagir négativement face à un livre sur l'horreur de l'inceste, vécue par l'auteur même, mais là... je pense que Christine Angot s'est bien plus apesantie dans son premier livre (qui devrait donc faire l'objet de ma prochaine lecture) car là rien n'est détaillée, expliqué, tout est lapidaire, malgré que je comprenne désormais mieux - je dirais que je comprends à 25% mieux l'inceste, ce qui reste non négligeable - il y a TANT de forêts dont on a aperçu la lisière dans le livre mais qui ne m'ont laissé que des points d'interrogation devant les yeux... après bon il fallait s'y attendre vu l'épaisseur du livre (j'allais dire l'épaisseur du cheveu). J'ai entendu parler de l'auteure en feuilletant Triste tigre, dont j'ai d'ailleurs beaucoup aimé le peu que j'ai lu!
En revanche, je ne peux qu'admirer la force de Christine Angot, au delà de sa résilience, elle est allée jusqu'au bout du travail (écrire les termes). Non, ce qui m'a déçu, c'est qu'elle ne va pas dans les détails. Je ne parle pas des détails morbides. Je parle de : mais sa mère ne pouvait convenablement pas laisser sa fille fréquenter son père? Elle a appris la nouvelle après avoir légèrement négligé son enfant (...) quand celle ci était mineure mais Christine majeure, elle n'était toujours pas à même de discerner exactement ce qui était bon pour elle et apte à faire les bons choix. Donc où est sa mère. Et Claude, bon type, mais il voit pas le problème avec le fait que Christine dorme au même étage que son père bref. Rien ne va et on a seulement des aperçus de leur amour, tantôt hyper prenant tantôt battant de l'aile. Tout est sur la grande échelle, on se surprend à sauter dans le temps - je comprends bien qu'il s'agisse d'une synthèse, mais précisément les discours ancrent tout à coup dans une temporalité hyper précise et puis soudain il faut dézoomer... C'est à donner le tournis il y a d'ailleurs des passages où j'étais littéralement perdue, ayant confondu Charly avec un autre - et pourtant le récit ne fourmille pas d'infos à donner la migraine, c'est juste que certains détails sont donnés quand d'autres ne répondent pas à l'appel. Plein de trucs étaient typiquement à approfondir, je me pose par exemple la question de comment Christine Angot a réussi à se mettre suffisamment au travail pour parvenir à devenir la crème de sa promotion durant ses études supérieures... enfin c'est pas donné à tout le monde de rouler sa bosse en faisant abstraction de la tumeur qui ronge le crâne, qui force à consulter psy sur psy... c'est assez déconcertant cette réussite incroyable. D'autant plus qu'elle est suivie d'une plongée des plus abyssales. Bien que je tire mon chapeau à cette personne, je ne parviens pas à me la représenter vraiment. Et c'est peut-être ça que veut l'auteure, quand elle dit se dévoiler, les feuilles aussi sont une couche derrière laquelle se cacher
Créée
le 13 mai 2024
Critique lue 6 fois
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