Nous sommes au début de la seconde moitié du XXe siècle et alors qu’il se balade dans New York, Simon est accosté pour rejoindre un projet qui va changer sa vie. En effet, le gouvernement travaille secrètement sur le voyage dans le temps à travers une méthode totalement inédite : l’imprégnation. Quelques mois plus tard, en s’étant coupé du monde et vivant en autarcie, à la manière de l’époque qu’il prévoit de rencontrer, Simon franchit le pas. Il se retrouve le temps d’une nuit en 1880.
Ecrit comme un journal, la mise en page du roman est vraiment son point fort. Conjuguant photos d’époque et témoignages, Jack Finney rend son roman vraisemblable. On ressent sur l’ensemble de l’ouvrage que l’auteur a fourni un travail de fourmi monstrueux. Que ce soit dans la contextualisation, les drames de l’époque ou tout simplement le langage et la gestuelle de ses personnages du XIXe, le roman est bluffant. J’ai adoré lire ses pages et ses pages de descriptifs de New York, des fiacres qui traversent la ville et de l’architecture de tels bâtiments. Durant ma lecture, j’avais quelques appréhensions sur la potentielle longueur du roman en craignant que l’auteur ne s’enlise dans l’enquête sans apporter de réelles réponses. Mais c’est un sans faute ! Pour une fois, je me dois de dire que je ne trouve aucun défaut à ce roman enchanteur à la plume maîtrisée.
Le voyage de Simon Morley séduit par son originalité, tant dans le concept même de voyage dans le temps, que par le traitement. J’ai cru comprendre qu’un second tome existerait et emmènerait notre Simon en 1912 dans une suite directe des événements qui clôt ce roman. Bien entendu, je compte retourner sur ses traces rapidement !
https://museaurania.wordpress.com/2019/12/05/le-voyage-de-simon-morley-jack-finney/